"Si vous n'avez pas d'espoir, vous n'avez pas besoin d'écrire"
Ou : Julia von Lucadou joue à saute gratte-ciels
"Saute... et laisse-toi pousser des ailes pendant ta chute". La phrase de Ray Bradbury, issue de Fahrenheit 451, doit souvent tourner dans la tête de Riva. La jeune femme a en effet pour métier de sauter du haut des immeubles d’une ville sans nom, activant son propulseur juste avant de s’écraser au sol. Ce sport étrange et métaphorique est l’une des nombreuses inventions issues du délicat premier roman de notre interviewée de la semaine.
Dans Sauter des gratte-ciel, l’Allemande Julia von Lucadou, 39 ans, imagine une société dans laquelle le contrôle des uns sur les autres est permanent et ubiquitaire, et où notre place dans un monde du travail dopé aux injonctions au bien-être est soumise à un système de notation constant. Un roman d’anticipation, donc, qui s’attaque avec finesse aux questions essentielles de la famille, de la surveillance, de la mise en concurrence de toutes avec tous ou encore de notre addiction collective à la célébrité et aux médias. Après avoir refermé la dernière page de Sauter des gratte-ciel, j’ai voulu en savoir plus, et vous propose donc cette semaine de plonger dans l’univers de son autrice. Bon saut à vous, et pensez à activer vos propulseurs.
Présence SF. La première question que je pose habituellement, et elle est difficile, est : quelle est votre définition de la science-fiction ?
Julia von Lucadou. C'est une question difficile en effet ! Je dois peut-être émettre un petit avertissement ici, parce je ne suis pas sûre de considérer mon livre comme de la science-fiction classique. Au début, il n'était d’ailleurs pas destiné à être rangé dans cette catégorie. Je comprends évidemment pourquoi il l'est. Mais je ne suis pas une grande fan des genres ou des étiquettes. Je pense simplement que c'est un livre sur nos sociétés contemporaines, même s'il ressemble à de la science-fiction. Et, bien sûr, je l'ai fait exprès. Il y a quelques éléments qui tirent clairement du côté de l’anticipation, notamment ce qui touche aux structures familiales et à la façon dont les enfants naissent. Mais l’ensemble vient d'une sorte d'expérience que j’ai menée. J'ai pris mes idées et mes perceptions autour de la réalité contemporaine, et je les ai un peu exagérées pour voir où cela nous mènerait, surtout sur le plan émotionnel et psychologique, car je m'intéresse beaucoup à la psychologie. Mes deux parents sont psychologues.
“La meilleure SF est toujours celle qui se rapporte à ce que nous vivons au présent, en tant qu’humains”
Présence SF. Ce rapport à la psychologie est en effet l’une des originalités de votre ouvrage. L'un de vos personnages principaux, Hitomi, est d’ailleurs une sorte de mélange entre psychologue et coach de vie.
J'ai grandi en lisant des manuels de psychologie. C'était tellement fascinant ! J'ai toujours voulu savoir comment les gens fonctionnent. Et je pense que la meilleure science-fiction est toujours celle qui se rapporte à ce que nous vivons dans le présent, en tant qu’humains. Elle grossit le trait, en prend certains aspects et les exagère en les propulsant dans l’avenir. Parfois, on peut le lire comme un avertissement ou, vous savez, comme le moyen d’expression de quelqu'un qui est mal à l'aise avec la façon dont les choses peuvent évoluer. Ma grande idole est d’ailleurs Margaret Atwood.
C'est ce que je me suis dit en lisant votre livre !
Vraiment ? Je suis ravie, parce que je l'admire vraiment en tant qu'écrivaine et en tant que femme. La science-fiction est toujours dominée par les écrivains masculins, et c’est important d’avoir une figure d’autrice de SF à laquelle s’identifier. D’autant que comme elle le dit, ce qu’elle écrit, c’est de la fiction spéculative. Cela correspond mieux à ce que je fais, car mon livre porte moins sur la science que sur la société, la psychologie et les impacts émotionnels des médias et de la technologie. Il est donc moins fondé sur la science, même si j'ai lu une tonne d’articles scientifiques pour faire mes recherches. Mais je m'identifie vraiment à sa façon de considérer la science ou la fiction spéculative comme des outils pour réfléchir au monde dans lequel nous vivons.
C'est ce que vous avez fait dans Sauter des gratte-ciel . Je n'aime pas non plus les cases, mais on peut dire que votre livre n'est pas de la “hard science-fiction”. Avez-vous eu d'autres influences que Margaret Atwood en écrivant ce livre ?
Ce que je lisais pendant que j'écrivais était plutôt de la non-fiction. Je lisais beaucoup d'articles, surtout dans les journaux et les magazines. Des articles sur la technologie et les implications du big data et de l'analyse des données. Beaucoup de choses qui se passent dans le livre sont fondées sur des éléments bien réels. Un exemple amusant est un personnage du livre qui joue le rôle de membre d’une famille pour gagner sa vie. Je pensais avoir inventé cette profession, puis j'ai lu un article du New Yorker qui expliquait que cela existait réellement au Japon, où l'on peut louer de faux membres de sa famille. C'est une énorme industrie qui a à voir avec cette vision ultra-capitaliste très ancrée que les gens ont au Japon. C'est pourquoi mon personnage principal porte un nom japonais, parce que l'idée capitaliste est tellement liée à l'identité de ce pays, pire encore qu'en Allemagne, ou alors d'une manière différente. J’ai trouvé ça incroyable qu’une idée née pour mon livre se révèle être la réalité au moment où je la développais.
“Les personnes qui s’adaptent à un système, oppressif m'intéressent davantage”
La plupart des écrivains que j'interroge me disent qu'aujourd'hui il est vraiment difficile de se projeter dans le futur, car la fiction est souvent dépassée par la réalité. Nous ne connaissons pas l'année précise dans laquelle se déroule votre livre mais ce que vous y décrivez n’est pas si éloigné de ce que nous vivons actuellement. Vouliez-vous prédire quelque chose afin de nous alerter sur certaines questions ?
Je n'ai pas l'impression que c'est une prédiction. C’est plutôt une analyse de ce qui est déjà là. Je ne me sens donc pas à l'aise pour donner une date précise. L'écriture de ce livre était plus une réaction émotionnelle pour moi, et il semble presque symbolique ou métaphorique. Je ne pense pas que c'est exactement ce à quoi une ville va ressembler, mais nous avons déjà dans nos villes la séparation entre pauvres et riches, et vivons déjà dans cette sorte de système de valeurs où nous évaluons les gens par leur productivité. Donc, si vous êtes un enfant ou si vous êtes physiquement handicapé, vous êtes déjà en dehors de la société. C'est moins une prédiction qu'une analyse de ce qui est déjà là. Et puis ensuite, c'est juste le plaisir de l'invention. C'est jouer avec les éléments. Et c'est pourquoi j'aime la science-fiction ou la fiction spéculative : parce que tout est permis, vous pouvez tout imaginer et c'est tellement amusant. Voilà pourquoi je n'écris pas de fiction autobiographique : j'aime trop cet aspect inventif et imaginatif.
Vous évoquez votre processus d'écriture. Une chose qui m'a frappée, c'est qu'il y a vraiment deux personnages principaux, et que vous semblez hésiter entre les deux.
Au début, je ne savais pas ce qui allait être le sujet principal ou, comme vous l'avez souligné, le personnage principal. Le premier personnage était Riva, la sauteuse de gratte-ciel, et j'ai écrit les premières scènes avec elle. Puis j'ai réalisé qu’il manquait quelque chose. J'avais besoin de ce filtre technologique, et j'avais besoin des yeux de quelqu'un qui fait partie du système. Les révolutionnaires ne m'intéressent pas tellement en tant que personnages principaux. Je veux dire, bien sûr, nous avons besoin d'eux, nous devrions les glorifier. Mais ils ne sont pas aussi intéressants d'un point de vue psychologique, car tout le monde peut s'identifier à quelqu'un qui essaie de briser un système qui déshumanise les gens. Les personnes qui restent dans le système, ce qui est l'issue la plus probable, m'intéressent davantage. Je suis allemande, et l'histoire récente de mon pays est marquée par deux systèmes oppressifs et déshumanisants. Pour moi, en tant qu'Allemande, il est beaucoup plus intéressant de réfléchir à ce qui motive ce type de système et à la raison pour laquelle les gens s'y adaptent si facilement. Et donc j'ai senti que j'avais besoin de cette perception, de cette perspective.
C'est intéressant, surtout quand on sait que vous abordez dans votre livre certaines questions comme le capitalisme de surveillance, l'évaluation sociale, l'auto-optimisation constante, etc. Vouliez-vous mettre en garde vos lecteurs sur ces questions ?
Je ne suis pas sûre de pouvoir dire que je voulais mettre en garde les gens. C'est un peu trop infantilisant. Je ne veux pas éduquer les gens : je ne pense pas détenir la connaissance. Mais si je peux aider à démarrer une conversation, c’est déjà bien. En réalité, je cherchais à communiquer autour de ce qui m'est arrivé personnellement. Je bossais dans le milieu des médias, et j’ai complètement craqué. Mon livre est donc né d'un point de vue très personnel parce que la perception que j'avais de mon identité était très liée à ma productivité, à mon statut, à l'étrange éthique de travail que j'avais...
"Vous ne détestez pas les lundis. Vous détestez le capitalisme"
Oui, exactement. Et c'est encore pire parce que je n'avais même pas de week-end. On ne déteste pas les lundis parce qu'il n'y a pas de lundi, tout est un lundi flou. Et ce n'est pas seulement la société qui vous impose ça ou votre patron qui vous y oblige : on se l’inflige à nous-mêmes. Parce que notre identité est totalement liée à cela. Quand je travaillais comme journaliste pour la télévision, je voulais tout faire parfaitement parce que je m'identifiais totalement à mon travail.
Je peux comprendre. Et l'écriture de fiction vous a aidé ?
J'ai eu l'impression qu'une fois que je suis passée à la fiction et que j'ai commencé à écrire un roman, j'ai eu beaucoup plus de liberté pour être vraiment fidèle à l'état émotionnel des gens. Et puis j'ai en quelque sorte commencé par moi-même et par mon propre malaise face à ce qui m'est arrivé et à ce que j'ai laissé m'arriver, et l'idéologie qui se cache derrière, comment la société ou la technologie peuvent nous conduire à ça.
“Nous sommes habitués à nous considérer comme des problèmes technologiquement solubles”
C'est donc pour cela que votre description des médias est très juste ! Une autre chose qui m'a frappée, c'est que je me suis dit que certains lecteurs ne verraient pas le problème à vivre dans le genre de dystopie douce que vous décrivez...
Je n'ai jamais entendu parler de dystopie douce, mais j'adore ce terme ! La société que je décris est une dystopie qui a l'air utopique. Cela ressemble un peu à la façon dont je perçois notre réalité : ce n'est pas si dystopique que cela. Nous avons nos problèmes, mais nous sommes essentiellement en sécurité, surtout en tant qu'occidentaux. Nous sommes riches, nous sommes en bonne santé. Et le progrès technologique nous promet confort et sécurité. Ça n'a pas l'air si mal. Mais en y regardant de plus près, on se rend compte que les structures sous-jacentes sont très déshumanisantes : nous sommes habitués à nous optimiser et à nous considérer comme des problèmes technologiquement solubles. Une maladie, même mentale, est aujourd’hui envisagée comme un problème technologique. Nous nous considérons comme des machines, qui, si elles ont un problème, ont simplement besoin qu’on optimise leur algorithme. Pour moi, c'est une façon très froide d'entrer en relation avec les autres. On s’en rend très bien compte avec les médias sociaux. Vous vous valorisez en quelque sorte en fonction du nombre d'amis que vous avez, vous comptez vos amis et ensuite les interactions. Il y a quelque chose de très capitaliste dans cette vision des choses.
Mais certaines personnes sont heureuses de vivre dans un monde où tout et tout le monde est exposé, contrôlé, noté. C'est pourquoi je parle d'une dystopie douce : ceux qui vivent dans les grands immeubles de la ville que vous imaginez doivent être heureux d'une certaine manière !
C'est une question de perception, comme toujours ! Par exemple, ma scène préférée dans le livre est l'appel téléphonique entre un de mes personnages et une fausse mère, un robot. Elle utilise l'application pour parler à la “mère-robot” à un moment où elle va vraiment mal. Elle n'arrive pas à dormir, et ce robot parvient vraiment à la calmer. C'est efficace, et on pourrait voir ça comme la solution parfaite. Mais en même temps, on se rend compte que lorsqu'elle parle au robot, elle a complètement oublié qu'il s'agit d'une intelligence artificielle, que ce n'est pas un véritable humain et qu'elle n'a pas d'autres relations.
Les robots sont les seules personnes qu'elle a. Et en même temps, elle est très riche, elle vit dans un quartier agréable de la ville, elle a un travail très privilégié. Pourtant, elle ne peut pas dormir, et est constamment stressée. Est-ce vraiment une façon dont nous voulons vivre ? C'est malheureusement la seule façon de vivre confortablement dans ce type de société, parce que la promesse de sécurité n'existe que si vous y travaillez constamment à chaque seconde de votre vie. Vous devez construire les murs de la forteresse que vous essayez de bâtir. Mais elle ne vous protégera jamais de toute façon. N'est-ce pas ? C'est un mensonge.
Le personnage que vous évoquez, Hitomi, va évoluer et prendre conscience que ce confort a tout d’une illusion.
Le personnage qui lui dit d'accepter le chaos est la seule personne intelligente de tout le livre. Je pense que c'est le problème majeur : nous pensons que nous pouvons contrôler les choses, mais ce n'est pas le cas. Et cette idée de tout contrôler, de tout surveiller, de tout analyser ne nous aide pas vraiment. C'est pour ça que notre monde est dystopique, parce qu’il est très difficile d’y être heureux.
“J'ai donc toujours l'espoir que nous pouvons évoluer de manière positive”
La conclusion de votre livre n'est pas vraiment optimiste. Est-il vraiment difficile d'être optimiste à notre époque ?
J'ai aujourd’hui l'impression d'être étonnamment devenue plus optimiste, ce qui est un peu étrange car nous sommes au milieu d'une immense crise mondiale. Mais je me suis rendu compte que nous sommes mieux équipés en tant qu’espèce pour y faire face qu’il y a de ça une cinquantaine d’années. C’est ce qu'il y a de si particulier avec les humains. Si on se replonge il y a cinquante ans en ce qui concerne, par exemple, le féminisme, on se rend compte qu’on a beaucoup progressé, même si il reste encore beaucoup à faire. J'ai donc toujours l'espoir que nous pouvons évoluer de manière positive. Sinon, je n'écrirais pas un tel livre. Si vous n'avez pas d'espoir, vous n'avez pas besoin d'écrire. Si vous ne voulez pas changer quelque chose, vous n'avez pas besoin de faire l'effort de travailler sur un livre pendant trois ans. Mais il est important pour moi de continuer à être critique. De ne pas simplement accepter les choses parce qu'elles s'améliorent et de me taire à leur sujet. Je suis très consciente du fait que nous pouvons toujours évoluer davantage. Mais pour cela, nous devons constamment réfléchir à ce que nous faisons. La littérature peut être un outil puissant, car elle vous donne beaucoup de temps. Vous pouvez vraiment aller en profondeur.
Et elle peut aussi avoir une résonance profonde chez d'autres personnes. Je me promenais dans Paris l'autre jour, et je me suis surpris à me demander où les sauteurs de gratte-ciel pourraient se positionner pour effectuer leur saut. Comment vous est venue l'idée de ce sport ?
Je ne pratique pas le base jumping, je n’ai jamais porté de wingsuit. Mais pour moi, c'est vraiment un symbole du capitalisme, car comme on dit : "pour gagner beaucoup d'argent, il faut prendre de gros risques". C'est en quelque sorte l'attitude que vous devez avoir pour réussir. Et ces gars de Wall Street, je les imagine comme ça. Ils ont cette confiance et ce fantasme de regarder la mort en face, c'est une sorte d'idéologie. Et j'ai pensé que quelqu'un qui saute d'un immeuble en espérant qu'il remontera à temps était une bonne image pour illustrer ça. Et en même temps, c'est aussi la promesse de la beauté. Cette belle danseuse, le corps parfait, le contrôle… Cela m’a permis de mettre un peu de poésie dans mon livre.
A propos de Wall Street et du capitalisme, avez-vous l'impression qu'il y a une nouvelle génération d'écrivains qui s'inquiète de la façon dont nous semblons être coincés dans un monde où le capitalisme ne laisse aucune place aux alternatives ?
C'est une question intéressante, mais vous devez être plus qualifié que moi pour y répondre ! Je fais juste partie de cette petite communauté folle et chaotique de jeunes auteurs allemands dans laquelle on fait tous des choses différentes. Mais j'ai entendu dire qu'il y a beaucoup de romans dystopiques en ce moment. Et c'est en quelque sorte symptomatique de la société dans laquelle nous vivons. Il y a toujours des phases dans l'art. Il y a eu différentes phases où la fiction dystopique était très forte. Et je pense que c'est quand il y a un moment de changement qui arrive. Comme si l’on sentait qu'il fallait mettre un grand coup de pied dans la fourmilière.
Est-ce difficile d'être publié en Allemagne quand on est un jeune auteur de fiction spéculative ?
J'ai eu beaucoup de chance : j'ai trouvé un éditeur très rapidement. Mais il y a quelque chose de spécifique à l'Allemagne qui me rend vraiment folle : il y a une énorme distinction entre la littérature de genre et la "littérature"
C'est la même chose en France, où on parle de “littérature blanche” pour la distinguer de la littérature de genre…
Vous avez donc le même problème. C'est tellement snob et éloigné de notre expérience réelle, de notre amour de l'art. C'est pour ça que je suis une grande fan de télévision et de cinéma, parce que ce fossé existe moins.
Avez-vous des conseils à donner à nos lecteurs sur les bonnes choses à lire ou à regarder ?
Oh, mon Dieu. Il y a tellement de choses ! En ce moment, je suis en train de lire un livre d'Angela Carter, Nights at the Circus. Ce n'est pas de la science-fiction, mais c'est très imaginatif, et raconte l’histoire de celle qui a inventé les "freak shows" : c'est très humoristique, et très féministe. Un très beau livre. Et si vous voulez de la science-fiction, je ne peux que vous conseiller Coby County, de Leif Randt [non-traduit en français]. C’est un jeune auteur allemande qui est une source d'inspiration pour notre génération. Il n'a écrit que de la science-fiction jusqu'à présent, et c'est l'une des grandes inspirations de mon livre.
Sauter des gratte-ciels : l’important, ce n’est pas la chute
Si notre interview de la semaine vous a plus, n’hésitez pas à vous plonger dans l’ouvrage de Julia von Lucadou. Dans ce monde à peine futuriste où nos vies sont guidées par des marques déposées et des technologies invasives, vous pourrez sans doute trouver quelques lignes de fuite.
Pourquoi pas le long des gratte-ciel desquels s’élancent les “highrise divers”, figures héroïques et médiatiques d’une société où toute forme de sociabilité semble suspecte.
KSR-One. Un grand entretien avec Kim Stanley Robinson, ça ne se refuse pas !
Solutionnisme techno-climatique. Une start-up veut modifier génétiquement des arbres afin qu’ils absorbent plus de carbone
125 000 dollars. Voilà le prix du billet fixé pour voir la Terre depuis l’espace, dans une sorte d’immense ballon
Bonjour Stella ! Loin de moi l'idée "d'occulter une profession". Le travail des traducteurs et traductrices est évidemment essentiel, et je compte bien le mettre en avant par la suite dans cette newsletter.
Pour ce qui concerne Stéphanie Lux, vous avez entièrement raison, d'autant que Julia Von Lucadou m'a expliqué que sans elle, il lui aurait été difficile d'être publiée en France. Mais ce n'était pas le cœur de notre entretien, et je suis un peu limité en place.
Merci pour votre commentaire, en espérant que l'entretien vous a tout de même intéressé !
Bonjour, il aurait été plus correct de citer la traductrice (Stéphanie Lux), non ? Dommage d'occulter ainsi une profession. http://www.actes-sud.fr/catalogue/sauter-des-gratte-ciel